Le déroulement de l'interrogatoire
Une fois que le suspect comparait devant le Juge d'instruction, ce dernier vérifie son identité et lui rappelle les faits qui lui sont reprochés et pour lesquels il envisage sa mise en examen.
Si le suspect n'a pas d'avocat, le Juge d'instruction l'informe de son droit de bénéficier d'un avocat, d'en choisir ou de demander un avocat désigné d'office.
Dès son arrivée, l'avocat en droit pénal peut immédiatement consulter le dossier et s'entretenir librement avec son client.
Durant l'interrogatoire, le suspect a le droit de garder le silence, de faire des déclarations ou de répondre aux questions qui lui sont posées. Le suspect ne peut donner son accord pour être interrogé qu'en présence d'un avocat.
La décision du Juge d'instruction
Après avoir interrogé le suspect et entendu les observations de son avocat, le Juge d'instruction notifie à l'intéressé sa décision :
- Il peut décider de ne pas mettre en examen le suspect et le placer sous le statut de témoin assisté, statut lui ouvrant certains droits ;
- Le juge peut considérer qu'il existe suffisamment d'éléments pour mettre en examen le suspect. Il notifie les faits reprochés au suspect et l'informe de ses droits, notamment le droit de demander à ce qu'il soit procéder à certaines investigations ou le droit de contester la décision de mise en examen.
En cas de mise en examen, le juge doit informer l'intéressé de la durée prévisible de l'information judiciaire. Il lui est enfin possible d'ordonner des mesures restrictives de libertés pour le mis en examen, comme son placement sous contrôle judiciaire, ou encore de saisir le Juge des libertés et de la détention aux fins de placement en détention provisoire.